Le projet Objectif SOL

Le Syndicat Mixte du Bassin Versant Tarn aval porte le projet Objectif SOL.

Le but de ce projet est d’accompagner les agriculteurs volontaires du bassin versant du Tarn tarnais pour évoluer, à 0 surcoût, vers l’agriculture de conservation des sols.

Ce type d’agriculture a de nombreux bénéfices en termes de gestion de l’eau puisqu’il permet une meilleure infiltration de l’eau dans les sols, et ainsi moins de problématiques de ruissellement en cas de forte pluie, une plus grande résistance aux sécheresses lors des périodes sèches et donc une réduction de l’érosion des premiers cm des terres agricoles (qui sont aussi souvent les plus fertiles). La recharge des nappes s’effectue mieux et les sols augmentent leur capacité de stockage d’eau. Ce type d'agriculture présente également de nombreux avantages pour le carbone et la biodiversité, tout en contribuant à l'adaptation de l'agriculture aux effets du dérèglement climatique.

L’agriculture de conservation des sols (AC) repose sur trois piliers :

• Un travail minimal des sols : le labour profond n’est plus pratiqué et le sol n’est plus travaillé ou alors uniquement en surface ;
• Une biodiversité maximale sur l’exploitation : on allonge les rotations des cultures, on sème des couverts végétaux diversifiés, …
• Une couverture maximale des sols : les sols ne sont jamais nus au cours de l’année grâce à l’implantation de couverts végétaux.

Pour la phase de construction du projet, le Syndicat travaille avec la Chambre d’Agriculture du Tarn, la Fédération Départementale des CUMA du Tarn, l’Institut Français de la Vigne et du Vin, la Communauté d’Agglomération Gaillac Graulhet ainsi qu’INRAE afin d’étayer sa faisabilité technique, juridique et financière.

Cette phase de maturation est financée par l’Agence de l’eau Adour Garonne et l’Etat via le dispositif France 2030, opéré par la Banque des Territoires. En effet, Objectif SOL est l’un des 29 lauréats nationaux de l’Appel à Manifestation d’Intérêt « Démonstrateurs territoriaux des transitions agricoles et alimentaires » du plan France 2030.

Pour la mise en place du projet, le Syndicat du Tarn aval travaillera avec les deux co-pilotes du projet : la Chambre d’Agriculture du Tarn et la Fédération Départementale des CUMA du Tarn.

 En plus des pilotes, chaque action est portée par un ou plusieurs partenaires : 

- L'Institut Français de la Vigne et du Vin,

- Le Pôle Territorial Bastides Albigeois,

- Les 7 intercommunalités du territoire : la CA Gaillac Graulhet, la CA de l'Albigeois, la CC Centre Tarn, la CC Carmausin Ségala, la CC Monts d'Alban et du Villefranchois, la CC Val 81 et la CC Tarn Agout ;

- Le département du Tarn ;

- La MFR Ineopole ;

- Les gestionnaires de déchets verts du territoire : le SMICTOM de Lavaur, la CA de l'Albigeois et Trifyl ;

- L'association Sol&Eau en Ségala ;

- Les producteurs d'eau potable : SMAEP Valence Valdériès et le SMAEP du Gaillacois ;

- Les 6 syndicats mixtes de bassin versant limitrophes : Cérou-Vère, Tescou-Tescounet, Hers-Girou, Agout, Tarn Médian et Viaur. 

Cette phase de réalisation sera financée par l’Agence de l’eau Adour Garonne, l’Etat via le dispositif France 2030, opéré par la Banque des Territoires ainsi que chaque porteur d'action, qui prend en charge une partie des coûts. 

L’accompagnement envisagé pendant 3 ans pour les agriculteurs volontaires serait :

• la prise en charge de la formation à ces nouvelles techniques agricoles ;
• la mise en place d’un accompagnement technique individuel ainsi que la création de groupes techniques locaux avec les agriculteurs qui se lancent et des agriculteurs référents en AC, prêts à donner des conseils et à répondre aux questions ;
• la prise en charge de l’investissement dans du nouveau matériel agricole adapté (semoir à semis direct, fissurateur…) ;
• le remboursement des semences de couverts végétaux ;
• l’accès à du broyat de déchets verts pour faire remonter les taux de matière organique dans les sols ;
• l'accompagnement à l'installation d'Infrastructures AgroEcologiques (IAE) telles que des haies, des zones humides,....

L’objectif est également de valoriser les agriculteurs qui ont déjà mis en place ces pratiques bénéfiques pour les territoires, même s’ils ne sont pas forcément agriculteurs « référents ».

Le projet devrait être mis en place de fin 2025 à 2030. Actuellement, nous finalisons la phase de maturation, qui permet d'étayer sa faisabilité technique, juridique et financière.

L'entrée des agriculteurs dans le dispositif se fera sur 3 vagues successives, en 2025, 2026 et 2027 avec respectivement 20, 50 puis 70 places. 

Si vous souhaitez nous contacter à propos de ce projet, vous pouvez nous écrire à : agriculture@tarnaval.fr ou direction@tarnaval.fr